Le vocabulaire utilisé (2)
En ce qui concerne le vocabulaire proprement dit, le corpus des mots utilisés, il est composé d’un vocabulaire ordinaire, de mots « sans effet ». Bashô écrit : « L’utilité du haïku est qu’il donne droit de cité aux mots de tous les jours. Il ne faut rien traiter par le mépris. » (in Maurice Coyaud, Tanka, haïku, renga – Le triangle magique.)
Le haïku dépasse les catégories esthétiques ou morales beau/laid ; humble/brillant ; vrai/faux ; bien/mal. Importance donnée à la simplicité, au dépouillement. Tout caractère de hiérarchie ou de jugement est très éloigné de la position de haïkiste : il est le greffier d’un monde à prendre tel qu’il est et se suffit ainsi à lui-même.