Ecrire des haïkus
Dans la forme d’expression qu’est le haïku, l’œuvre prévaut sur l’auteur, le poète perd la place de vanité qu’en Occident nous lui attribuons. Mieux son art s’exprime, plus son universalité reconnue le rend à l’anonymat d’un humain générique.
Le haïku n’appartient à personne, son auteur inclus. Pas d’individuation : le haïku est créé au seul usage de celui qui se l’approprie. Peu importe l’auteur : l’évanouissement, l’engloutissement dans le temps le concerne autant que la sensation qu’il propose, l’émotion qu’il suscite. De l’auteur, rien ne demeure