Ni trop près
Ni trop loin
Prudence d’un matou borgne

 

Petite encyclopédie du Haïku

 

 

Le cadre : invite ou contrainte ? (2)

 

Affirmons-le donc : dans l’esprit de liberté qui caractérise le zen, le cadre est une invite, pas une cage.

« En engageant au nom d’un retour à la pureté de l’intention et contre l’académisme la rénovation du haïku, Shiki introduisit les ferments d’une dissolution des règles formelles elles-mêmes. Certains de ses disciples, poussant ses principes jusqu’à leur ultime conséquence, en vinrent à professer l’absence de toute contrainte externe et à proclamer l’avènement du haïku libre sans kigo, sans kireji, sans rythme canonique. » (Vincent Brochard et Pascale Senk, L’art du haïku – Pour une philosophie de l’instant)