adoucie par l’âge
l’arête du banc
ne me blesse plus

Petite encyclopédie du Haïku

 

Wabi sabi (1)

Beauté dans l’imperfection et l’usure. Évocation de choses vieillies, de choses modestes habitées par l’usage, l’habitude. Poésie de l’imparfait, de l’impermanent, de l’incomplet, du dégradé. « Nuance liée à l’empreinte du temps sur les choses, à la façon dont la durée s’y incorpore en les marquant, en les transformant, en les altérant. » « Notion de patine, de rouille, l’esthétique ici affectionne le vieilli, le corrodé, l’usé ; elle exalte l’altération naturelle qu’engendre l’action du temps. » (Vincent Brochard et Pascale Senk, L’art du haïku – Pour une philosophie de l’instant.)