dites-leur
que j’étais amateur de haïkus
et rien de plus

Petite encyclopédie du Haïku

Jisei

Haïku à destination testamentaire, haïku d’adieu, le jisei, constitue selon Bashô « la poésie ultime que l’on laisse derrière soi avant de mourir quand on a traversé le miroir de la peur. » (Bashô, Journaux de voyage)

Il s’agit souvent d’une épitaphe personnelle, rédigée dans l’esprit de « l’Ars moriendi » propre à la civilisation traditionnelle japonaise : « Au Japon, en Corée, en Chine, écrire un poème sur son lit de mort était une coutume fréquente. Ceci pour dénouer une situation de conflit, expliquer un suicide, apaiser les vivants (Tel Mishima avant son seppuku). » (Pascale Senk, L’effet haïku)